jeudi 15 août 2019

15 août... En vol...

En transit à Munich, 2h d'attente, nos compagnons de vol nous aident à rester encore un peu dans l'ambiance.
Fin d'un beau voyage et belle découverte de ce continent jusque là inconnu.
On retiendra du Cambodge le sourire quasi permanent et l'extrême gentillesse des gens, un pays encore authentique, parfois hors du temps mais en passe d'être écrasé, défiguré, convoité par des voisins beaucoup plus puissants et forcément moins concernés dans la préservation de la culture et du patrimoine historique de ce peuple.
Mais derrière les sourires, quand on prend le temps de parler et de comprendre, se cachent souvent des frustrations ou des colères à peine étouffées : une opposition au pouvoir en place bâillonnée, des cas de corruption trop visibles, des inégalités sociales qui s'accentuent et qui sont de moins en moins acceptées...
Les drames de l'histoire récente sont encore trop présentes. Ce sont des douleurs profondes qui semblent tues... mais le sont-elles vraiment ? Ces cambodgiens qui nous paraissent, pour nous européens, si dociles, soumis, voire résignés seront-ils capables de construire un véritable système démocratique ? C'est certainement l'enjeu des années à venir...
Mais à travers toutes nos rencontres, les récits et les échanges remplis d'émotions, nous garderons des images plein les yeux, et une pensée pour tous ceux, femmes et hommes du peuple, qui verront leur vie changer. Nous souhaitons simplement que ce sera en leur faveur. Le Cambodge est un peuple très jeune (14 ans de moyenne d'âge !), et c'est bien cette jeunesse-là qui aura la lourde tâche de changer les choses dans le respect des traditions ancestrales.
Et si l'on devait résumer notre trop court séjour et pour autant de découvertes : 
 - le fastueux et gigantesque site d'ANGKOR (287 temples) bien sûr, qui témoigne de l'incroyable puissance de cette ancienne cité royale bâtie sur plusieurs siècles, essentiellement lieux de culte d'abord Hindou puis Bouddhique.
 - le TONLÉ SAP (plus grand lac d'Asie du sud-est), véritable mer intérieure et mère nourricière du pays (une des plus poissonneuses du monde) qui se gonfle et se dégonfle au rythme des moussons. 3 millions de personnes (souvent pauvres) qui vivent autour du lac dans des maisons sur pilotis ou des maisons flottantes et qui dépendent souvent de la pêche. 
 - les PAYSAGES RURAUX, où sont cultivés riz bien sûr, mais aussi maïs, légumes, arbres fruitiers (mangues, bananes, papayes, fruits de la passion...), des scènes parfois hors du temps.
 - les MARCHÉS et nombreux COMMERCES : au Cambodge on a l'impression qu'il y a des échoppes et des "petits" vendeurs partout et pour tout, souvent le long de toutes les routes. Les marchés grouillants et colorés sont des lieux de vie incontournables, des mini sociétés dans la société.
 - la RELIGION (bouddhiste à  90%) : des pagodes partout, plus grandes et plus décorées les unes que les autres, elles ont un rôle social primordial puisque au-delà d'être des lieux de culte, elles abritent souvent des écoles pour la très nombreuse jeunesse cambodgienne.
 - les VILLES, animées, vivantes (sauf à l'heure de la sieste 😁) : ça fourmille de tuk tuk, scooters, moto, voitures... qui cohabitent habilement dans les rues à coups de klaxon bienveillants.
 - la CUISINE locale, pleine de couleurs et de saveurs.
 - la GENTILLESSE des gens, leur sourire, toujours, aimables en toutes occasions (on l'avait lu, mais c'est vrai que, même en cas de refus, les commerçants n'insistent pas). Les enfants par exemple, à notre rencontre, nous lancent tous des "Hello ! what's your name ?"
 - on ne saurait être complet sans avoir évoqué 2 autres gros défis que le Cambodge va devoir relever : la pollution, le traitement des déchets et le combat du plastique : ils en utilisent malheureusement pour tout, sur les marchés, en ville, en campagne... alors évidemment on le retrouve sur le bord des routes, de vraies décharges à ciel ouvert, c'est une calamité. Certains, conscients du phénomène visuel pas très heureux, brûlent carrément leur plastique devant chez eux ! Et avec le phénomène des crues et dėcrues, tous les déchets se déversent au final dans les cours d'eau pour finir dans la mer. La pollution touche évidemment le TONLÉ SAP avec des conséquences sur l'activité économique désastreuse. L'autre défi, la préservation de l'environnement : déforestation (la forêt représentait 70 % de la surface du pays et diminue de 2% par an) avec des conséquences écologiques catastrophiques pour la faune et pollution atmosphérique.
The end...

mercredi 14 août 2019

14 août : PHNOM PENH

Nous partons pour la visite du Palais Royal. Juste avant, profitons de passer devant le musée national, construit par les Français, pour prendre en photo cette magnifique architecture. 
A l'entrée, un vendeur nous propose des livres, pour l'aider on lui achète un mini dictionnaire mal fait, photocopies assemblées, mais on se dit que c'est pour la bonne cause. 
Un tuk-tuk nous suit pour nous proposer ses services. Quand on lui dit qu'on va à pied au palais royal, il nous dit que ça n'ouvre que cet après midi. Malchance ? On y va quand même, par acquis de conscience, et on a bien fait car c'est ouvert ! En fait, les tuk-tuk autour du palais royal tentent de "détourner" quelques  touristes en leur proposant de les emmener sur d'autres sites en attendant la réouverture du palais... ça doit marcher quelquefois (comme pour nous la veille), et ça leur permet de faire des courses au tarif "touriste" !
Visite du Palais Royal construit en 1866 sous protectorat français, la famille royale étant autrefois hébergée à Angkor. C'est une succession de palais / pagodes avec jardins à la française. 
On longe les rives du Mékong. On essaie de trouver l'adresse de l'ONG "pour un sourire d'enfant" dont nous avait parlé un jeune français rencontré à Koh Dach qui y travaille dans le cadre de ses études. Elle figure dans le Routard, on peut visiter le site, mais c'est hélas trop tard, il aurait fallu s'inscrire plus tôt sur leur site. 
Petit tour sur le vieux marché, une partie que l'on n'avait pas faite... Encore des scènes, pas toujours très fun, notamment avec ces poulets vivants attachés la tête en bas, entassés, trimbalés comme n'importe quelle marchandise, et sous une chaleur étouffante.

Tués, plumés, vidés sous les yeux des rescapés !
Beaucoup de stands de massage, manucure, coiffure. D'ailleurs Chris en profite pour se faire couper les cheveux. Super coupe qui le rajeunit, tout le monde se retourne sur son passage, il est temps de rentrer à la maison 😀.

Dans l'attente des clientes 
Derrière les tables de massage, on plume les poulets...
Drôle de mélange des couleurs...
Autres rues, les anciens quartiers coloniaux, la librairie nationale... On prend tout notre temps.
On se disait la veille qu'on n'avait vu aucun quartier hyper chic avec la jet-set, et quand on décide de rentrer à l'hôtel pour effectuer la tâche la plus difficile de toutes nos vacances : préparer les bagages et enregistrement des vols, on passe au pied de la plus haute tour de la ville, le Vattanac Capital Mall, que l'on voit à des kilomètres à la ronde (ouvert il y a un an seulement). 
On se dit que la vue de là haut doit être top. Et bien on rentre, et voilà ce que n'avait jamais vu encore : du luxe à revendre. Toutes les grandes marques françaises, hôtel de luxe, restau hyper classe, ça brille, ça claque, un autre monde. Pour monter au dernier, il faut attendre 17h avec interdiction de prendre de photos. Chris se dit qu'on peut tenter d'y aller incognito (avec nos tenues de baroudeurs, sac à dos...). Nous croisons du personnel ultra chic et tout sourire. Et on monte tout de même au 35ème étage, Phnom Penh est à nos pieds ! 
On voit au loin la pluie qui arrive, on prend une dernière fois un tuk-tuk, sous le déluge. 
Et là, c'est le début de la fin....
Les bagages prêts, nous remercions Alan pour son excellent accueil, sa compagnie et ses bons conseils, son hôtel est non seulement top mais en plus très bien placé. 
Nous finissons le séjour par un cocktail pour fêter nos excellentes vacances, suivi d'un excellent repas, chez Friends, valeur sûre. Et demain, réveil très tôt, nous devons être à l'aéroport à 5h30 😴...

mardi 13 août 2019

13 août : PHNOM PENH

Fin de notre coupure très appréciable sur l'île, nous quittons Stephan chez qui nous serions bien restés un peu plus.
Embarquement sur le bac à 8h pour aller visiter le Palais Royal. Hélas, il est fermé. De nombreux moines partent en goguette...
On va poser nos affaires dans notre superbe chambre chez Alan (Saravoan Royal Palace).
A noter : c'est le premier jour où le ciel est vraiment bleu !! 
Puis prenons un tuk tuk pour la visite du camp S21, le musée du génocide, cette école qui a servi de prison sous les Khmers rouges.  
Nous ne souhaitions pas y aller, ayant suffisamment lu sur toutes les horreurs de cette période. Anne et Patrick nous ont un peu rassurés sur le fait que la visite était très bien faite. Comme on a du temps devant nous.... 
On ressort de là le cœur à l'envers...
La citation de Thomas Hobbes s'impose : "l'homme est un loup pour l'homme" et encore, quel animal est capable de "ça" ?... 
Après un petit en-cas nouilles et nems chez une fleuriste (oui oui), direction le marché Russe pour les derniers achats, même s'il n'y a que très peu d'artisanat au Cambodge. 
Marché à faire absolument, car on y trouve, en plus de ce qu'on a pu voir ailleurs, des dizaines de stands d'outils, de pièces auto (1 stand par thème : les boulons / les amortisseurs / les rétroviseurs / les pneus / les moteurs...), de roulettes de toutes tailles, puis l'artisanat par thème aussi. Jo s'offre une petite séance de pédicure et pose de vernis pendant que Chris poursuit les déambulations à travers les dédales de ce petit capharnaüm. On sort de là à 17h ! C'est fou l'agitation qui y règne, c'est étourdissant. 

Dans le panier des grenouilles
Danseuses du Crazy Horse 😊

Trois générations ! On aura même croisé sur une moto un conducteur, au milieu une fillette avec des pansements au bras, et derrière son père tenant en l'air sa perfusion...
Brochettes de bananes

Nous rejoignons le musée national en tuk-tuk car on a réservé nos places pour assister à un spectacle de danse traditionnelle. 
Avant le spectacle, on retourne manger au restaurant "Friends" car nos estomacs gargouillent. 
Joli spectacle qui dure une heure. Nous sommes remerciés de participer par notre présence à la renaissance de cet art qui date du 7 ou 8ème siècle, qui a totalement été éradiqué par les khmers rouges, comme toute autre forme de culture. 
Fin de cette journée, demain nous tenterons à nouveau de visiter le Palais Royal. 

lundi 12 août 2019

12 août : KOH DACH & KOH OKNHA TEI

Ce matin, gros orage qui s'arrête vers 10h, juste au moment où Stephan (proprio de la Guest House Red House avec sa femme cambodgienne Sreypaou) vient nous chercher avec son ami tuk-tuk. 
C'est lundi, les enfants partent à l'école. 
Nous quittons Maan qui a été un hôte adorable, ainsi qu'Anne et Patrick. 
La maison de Stephan et Sreypaou est très agréable, avec au fond de son jardin une petite paillote qui donne sur le Mékong. 
Les présentations faites, nous prenons un vélo pour poursuivre la visite de l'île. On commence par la petite île attenante (KOH OKNHA TEI) reliée par un pont en ferraille, d'où on aperçoit Phnom Penh. 
On passe devant un bâtiment, les fenêtres sont ouvertes : c'est une école. Retour arrière pour aller voir les classes de plus près. Les enfants nous voient passer, on s'arrête, ils sont imperturbables et continuent à réciter leur leçon sans broncher, hormis un ou deux petits sourires espiègles.
Le maître nous accueille avec un grand sourire, il ne parle pas anglais. On écrit et dessine au tableau (tant bien que mal) la France et le Cambodge sur le globe pour leur expliquer le chemin parcouru pour venir jusqu'à eux. Nous leur laissons les derniers stylos que nous avions amenés.
Une classe plus loin, la maîtresse parle anglais, elle nous invite à entrer, prendre des photos, et demande aux élèves de nous chanter une chanson. 
Ils sont hyper bien élevés, on se croirait dans nos classes il y a quelques années en arrière, quand les maîtres et maîtresses arrivaient à se faire respecter comme des parents. 
On visite la communauté des tisserands où vivent 22 fermiers. Seules les femmes tissent, soie et coton. 
L'exploitation comporte des champs de mûriers, dont les feuilles servent à nourrir les vers à soie, qui produisent à eux seuls 400 m de fil de soie. 
Le travail de tissage est toujours aussi impressionnant, colossal et remarquable : la savoir-faire se transmet de mère en fille, mais il y a de moins en moins de jeunes qui prennent la suite.
Pour un métier de 4600 fils, qui servira à produire des jupes en soie, il faut compter 2 mois de préparation avant de commencer à tisser. 

Les vers à soie
Les cocons avec la soie (couleur en fonction de ce qu'ils mangent)
Les cocons sont mis dans des branches pour que la larve devienne papillon
Un cocon produit 400 mètres de soie
Les cocons sont trempés dans l'eau chaude et la soie attrapée avec des feuilles d'aubergines qui sont rapeuses
Soie teintée
40 cm de soie tissée par jour
Le cahier de Raksmey, le guide, pour son apprentissage du français

On mange sur place avant de repartir.
Nous passons devant des dizaines de champs qui sont entourés de murs, certains terminés, d'autres en cours. Stephan nous explique qu'il s'agit des terrains achetés par des investisseurs. Les plantations actuelles seront entièrement ensevelies et recouvertes de cette terre pourtant très fertile et ce, pour les fondations des futures constructions. On peut déjà en voir certaines, plus exubérantes les unes que les autres. Il nous montre le terrain immense déjà acquis par la famille du premier ministre. Un projet de pont est aussi en discussion. On peut sentir à quel point la fin de l'authenticité de l'île est proche.
Nous allons visiter la pagode des femmes. C'est un petit bâtiment très ancien, tout en bois, les peintures sont magnifiques. Quelques rencontres sur place.

Posture du chien après s'être fait gronder par ces deux dames.

Puis retour tranquille dans cette maison où on se sent si bien, en faisant d'autres rencontres sur la piste.

Le lieu de vie en haut, en bas le poulailler, l'étable, le métier à tisser...
Quoi ma gueule ? 
Toutes les fins de journée, des parties de volley
Sur le chemin du retour, on entend les métiers à tisser, mécaniques cette fois.

Nous mangeons avec Maureen et Franck, jeune couple de Français. Stephan nous a préparé un Koh Lemp Phnom : le plat cuit sur le gaz. Sur le sommet sont posés des morceaux de porc, dans la"rigole", de l'eau dans laquelle cuisent des légumes (liseron d'eau, chou, herbes des marais, champignons...). Le plat est accompagné de riz et d'une sauce à base de tofu fermenté et citron vert. On s'est régalés. 

Au dessert, des fruits : le rouge au goût de mure, c'est le Dragon fruit. Le blanc : mangoustan. A droite : fruit de la passion

dimanche 11 août 2019

11 août : KOH DACH

Réveil dans ce petit écrin de verdure, petit déj et nous voilà repartis. 
Maan nous donne une carte de l'île et nous indique les choses à voir. Nous louons son scooter. Après quelques km c'est Jo qui prend les commandes pour la journée..
Une seule route fait le tour de l'île, à l'intérieur ce sont des pistes, souvent boueuses. 
Aucune rizière sur l'île, mais on trouve bananiers et arbres fruitiers. Par contre beaucoup de terrains en friche. Pourquoi ? Parce qu'avec la hausse du prix des terrains, les propriétaires terriens ont vendu leurs champs autrefois cultivés, et plus personne ne travaille la terre pourtant si riche ici au milieu du Mékong. Maan nous a expliqué qu'ils allaient bientôt avoir une meilleure installation pour l'eau, et que tous les terrains vendus sont destinés à de nouvelles constructions.
Dans la plupart des maisons des femmes, et parfois les hommes, tissent la soie ou le coton, pendant que bébé dort.
On s'arrête pour regarder ce travail de fourmi.
On s'arrête manger des cuisses de grenouilles sur le Mékong, sur une petite paillote flottante avec hamacs, pendant que des jeunes s'amusent à pêcher. C'est calme... L'air est doux... Le balancement des hamacs ne nous encourage pas à repartir, quand un groupe de jeunes arrive avec une enceinte plus grosse qu'eux ! Imaginez Julio Iglesias version asiatique... Finie la sieste... C'est dimanche, les familles se retrouvent et c'est la fête. Dans beaucoup de maisons, les watts sont à font. Quand on s'approche, ce n'est pas d'un disque ou de la radio qu'il s'agit, mais d'une musique de fond et quelqu'un chante au micro. Ce sont de grands amateurs de karaoké !
On continue à se balader, on s'arrête dans l'enceinte d'une pagode. 

Bouddha en devenir
Tout petit bouddha en devenir ? 
Jarres de récupération d'eau de pluie

Puis chez ces femmes qui tissent la soie d'une drôle de manière, avec l'aide d'une roue de vélo.
Puis on s'arrête quand on voit des sortes de peaux si sèchent. En fait, ce sont des crêpes de soja. Le principe : il font cuire les germes de soja pour en faire une pâte, qui est étalée sur de grand plats. Dessous, un feu de bois fait évaporer l'eau, il ne reste qu'une espèce de peau qui sèche ensuite sur des bambous. Ces "crêpes" sont dures une fois sèches, elles sont émiettés pour agrémenter leur soupe ou autre plats en sauce.
On décide d'aller à la "plage", zone sablonneuse qui est au nord de l'île, où les gens se retrouvent le dimanche. Et là, c'est le spectacle ! Des dizaines de paillotes sur lesquelles les gens chantent, mangent, rigolent, les enfants se baignent, les adultes lèvent le coude plus que de coutume, et toujours musique à fond et karaoké ! L'endroit n'est pas très reluisant mais quelle ambiance ! 

Celui-ci est cuit...
Puis tout le monde part peu à peu, les paillotes sont retirées de l'eau.
Le ciel est noir, immanquablement on essuie une belle averse. 
Retour à l'hôtel où se trouve un couple de Français, avec qui on termine la soirée.

samedi 10 août 2019

10 août : KAMPOT - PHNOM PENH - KOH DACH (île de la soie)

ll a plu toute la nuit et aucune amélioration ce matin, c'est un déluge sans fin.
Pour aller prendre le petit déjeuner, il faut traverser un lac ! On renonce pour ne pas être mouillés dans le bus.
On nous prépare tout de même un café, et 2 ou 3 gâteaux de la veille feront l'affaire. En attendant le bus, un peu de lecture, on bûche les recettes de cocktails 
Un Tuk Tuk vient nous chercher pour ne pas avoir à traverser cette mare, mais pour monter dans le bus, faut retrousser les pantalons !! 
On discute avec un jeune couple qui fuit comme nous la côte à cause de la météo, comme beaucoup d'autres. 
Pendant ce temps, nous réservons trois nuits sur l'île de KOH DACH, l'île de la soie, histoire de faire le plein de verdure avant de passer nos deux derniers jours à PHNOM PENH. Déjà...

6h soit 150 km plus tard, nous voici à PHNOM PENH. Il ne pleut pas !

Photo prise du bus, des chapelets de saucisses en bordure de route
Il est 15h et on a faim. On mange au Sakura buffet, au 6ème étage d'un centre commercial. 100% local, les serveuses ne parlent pas un mot d'anglais, et on ne comprend rien au système. En fait, c'est le Routard qui nous a envoyé dans ce centre, mais on s'est trompé d'étage, et au lieu de manger Cambodgien, on mange Japonais.
Un client qui a quelques notions d'anglais nous aide plus ou moins, on se retrouve avec un nombre impressionnants de petits plats divers, qu'il faut cuire au barbecue au centre de la table. Bœuf au poivre, crevettes, champignons, pâtes, saumon, raviolis... Heureusement, ce sont de petites portions, on ne mange pas tout. Mais le principe est sympa, et on surplombe une partie de la ville. Les gens autour sourient et regardent si on a tout compris. 

Après ce bon petit repas, 1/2h de tuk-tuk pour prendre le bac qui nous amène sur l'île. Puis un autre tuk-tuk qui nous amène à la Villa Koh Dach où nous passerons deux nuits avant de rejoindre un autre hôtel au sud. 
En roulant, on est gentiment harcelés par une gamine de 12/13 ans maximum pour qu'on aille voir sa maison et qu'on lui achète du tissu (presque chaque maison à un métier à tisser). Elle fait même stopper le conducteur !! Elle parle suffisamment anglais pour se faire comprendre, nous demande nos prénoms, insiste lourdement et lâche l'affaire quand on lui dit qu'on arrive tout juste et qu'on viendra demain. Une excellente VRP en herbe ! Le routard nous dit bien de ne pas tomber dans le piège des vendeuses à moto.

Nous sommes logés chez une famille de Cambodgiens (Villa Koh Dach), charmants comme toujours, dans une petite chambre simple au milieu des bananiers. 
Le jour commence à tomber... 
Ils nous préparent un bon petit repas et en attendant, on profite des hamacs en terrasse. Pendant le repas bon et copieux, Maan le proprio vient discuter avec nous, on ne l'arrête plus. 

Cette journée passée dans les transports nous a épuisé. Mais demain, pas de réveil ! 😁

vendredi 9 août 2019

9 août : KAMPOT

Bus à 7h45 pour Kampot. Trombes d'eau toute la nuit, mais un peu de ciel bleu ce matin. 
20 km soit 3/4 d'heure plus tard, nous voici à Kampot. C'est les pieds dans l'eau que nous rejoignons notre petit bungalow réservé à la Pepper Guesthouse

Nous réservons un scoot, et le temps de poser nos affaires : rideau de pluie !
Dès que ça se calme, en voiture Simone !! On fait quelques kilomètres pour essayer de voir le port de pêche, 10 mn plus tard : rideau de pluie. On part se réfugier au marché. Et quel marché !! Un vrai labyrinthe où on trouve de tout, et où l'eau s'infiltre partout, eau de pluie récupérée dans des bassines pour usages divers. 
On passe un temps fou, car plus l'heure tourne, plus la pluie est violente. Nombreuses photos bien sûr, quelques "tronches" et situations cocasses... l'eau monte, il faut sans cesse faire attention où on met les pieds, c'est horrible.
Parfois, une bâche cède sous le poids

Ce fruit est un Durian. Bien mûr il a une odeur pestilentielle de viande avariée 

Ateliers de confection de bijoux 

Cet homme râpe de la noix de coco

Honorable Kristiang

Deux heures plus tard, toujours pas d'accalmie, on mange sur place. Et comme c'est kif kif bourricot après le repas, on rentre sous le déluge, il est 13h.

Douche, lecture, blog, Scrabble...

16h... situation inchangée 
18h... situation inchangée 

Chris a revêtu son poncho vert fluo et est parti, tel Indiana Jones, traverser la ville sous l'eau, à la recherche de notre repas de ce soir, parce qu'il est évidemment inenvisageable d'aller manger en ville. On oublie la jolie robe, les chaussures vernies et les cocktails en bord de mer !

Demain, bus à 8h pour Phnom Penh. Fini le Sud !